Télétravail 2024-2026 : La CFDT signe un nouvel accord axé sur la flexibilité
Après plusieurs semaines de négociation, la CFDT a signé le nouvel accord collectif sur le télétravail au sein de l’U.E.S. SNCF Connect & Tech . Cet accord, valable pour une durée de 3 ans (du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2026) , vise à répondre à la demande de flexibilité des salariés tout en maintenant le lien social au sein des équipes .
La CFDT s’est attachée à obtenir un cadre à la fois plus simple, plus souple et protecteur. Voici ce qu’il faut retenir.
Le principe : 3 jours de télétravail maximum
Le rythme de base du télétravail est défini comme suit :
- Chaque salarié éligible peut télétravailler jusqu’à 3 jours par semaine .
- Une présence minimale de 2 jours par semaine sur site est requise .
- Le télétravail peut s’exercer par demi-journée (sauf le jour d’équipe) .
Pour préserver les collectifs de travail, l’accord instaure une journée de présence commune obligatoire par semaine pour chaque équipe opérationnelle . Le choix de ce jour est défini en concertation au sein de l’équipe et validé par le manager .
L’autre jour de présence sur site reste à la main du collaborateur et peut varier d’une semaine à l’autre .
L’avancée majeure : 12 jours de télétravail « occasionnels » par an
C’était une forte demande de la CFDT pour plus de flexibilité. L’accord crée un compteur de 12 jours « occasionnels » de télétravail par an .
Ces jours, sécables en demi-journées et soumis à validation managériale , permettent de déroger aux 2 jours de présence minimale sur site .
Concrètement, ils ouvrent la possibilité de :
- Télétravailler 4 jours sur une semaine (en posant 1 jour occasionnel) .
- Effectuer une semaine complète en « full remote » (en posant 2 jours occasionnels) .
Attention : ces jours sont acquis par année civile et ne sont pas reportables d’une année sur l’autre .
Des avancées sociales pour des situations spécifiques
La CFDT a obtenu la mise en place de jours de télétravail supplémentaires (dérogatoires) pour accompagner les salariés dans des moments particuliers de leur vie :
- Événements familiaux (mariage, décès, etc.) : Une semaine de « full remote » possible, accolée à l’événement .
- Femmes enceintes : Maintien de la possibilité de prendre une semaine de « full remote » par mois .
- Proches aidants : Une attention particulière et des solutions dérogatoires seront étudiées pour les salariés bénéficiant du congé proche aidant .
- RQTH : La possibilité d’effectuer davantage de télétravail reste ouverte sur recommandation expresse du médecin du travail .
- Incapacité physique temporaire : Des solutions dérogatoires seront étudiées sur justificatif médical .
Indemnisation et Équipement
Indemnité forfaitaire
Pour couvrir les frais liés à l’exercice du travail à domicile, une indemnité forfaitaire de 30 euros par mois sera versée à tous les télétravailleurs .
Aide à l’équipement
Pour améliorer l’ergonomie, la Société prendra en charge 50% des frais engagés pour l’achat de matériel (bureau, chaise, écran, casque, etc. ), dans la limite d’un plafond de 425€ TTC .
Cette aide est valable une fois pour une durée de 3 ans (à compter du 1er janvier 2024) et accessible aux salariés en CDI ayant validé leur période d’essai .
La CFDT se félicite de la conservation des titres-restaurant pour les jours télétravaillés, qui ne subiront aucune déduction .
Cas des Alternants et Stagiaires
Pour favoriser l’intégration et la formation, les règles sont adaptées pour les alternants et les stagiaires (de 6 mois) :
- Leur présence sur site est fixée à 3 jours minimum par semaine .
- Ils peuvent télétravailler jusqu’à 2 jours par semaine .
- Ils ne sont pas éligibles aux 12 jours occasionnels .
- Ils bénéficient d’une indemnité de télétravail de 20 euros par mois .
Lieu de télétravail
Chaque salarié peut déclarer jusqu’à deux lieux de télétravail . Ces lieux doivent se situer en France métropolitaine ou en Belgique . Le salarié doit s’assurer de disposer d’une connexion internet et d’une installation électrique conformes .
La CFDT sera vigilante sur l’application concrète de cet accord et son suivi, qui sera confié à la Commission santé, sécurité et condition de travail (C.S.S.C.T.) .
