
La CFDT a récemment pris connaissance d’une décision de la direction qui nous alerte au plus haut point : le licenciement d’un salarié après plusieurs années de service. Le motif officiel ? Un « non-respect manifeste et répété des règles » de l’accord sur le télétravail.
En analysant la lettre de licenciement, la réalité est bien différente. Ce que la direction qualifie de fautes se résume à une série de manquements administratifs mineurs : des déclarations de présence ou de télétravail occasionnel régularisées avec un léger retard sur l’outil Workday, des ajustements de planning… Des faits réels, certes, mais dont la futilité est sans commune mesure avec la sanction la plus lourde qui soit : la rupture du contrat de travail.
Quand une virgule mal placée justifie la porte
Ce que ce dossier révèle est une dérive managériale que la CFDT ne peut tolérer. Plutôt que d’adresser de front un éventuel sujet de performance – ce qui exigerait un dossier solide et un accompagnement – la direction a choisi une voie détournée. Elle a préféré instrumentaliser l’accord télétravail, le transformant d’un droit et d’un outil de flexibilité en un instrument de surveillance tatillon.
Un dossier a été construit sur plusieurs mois, non pas sur une insuffisance professionnelle, mais sur des peccadilles administratives. C’est une méthode qui dénote un manque de courage managérial et qui contourne les procédures légales.
Aujourd’hui lui, demain vous ?
Cette affaire n’est pas un cas isolé, c’est un précédent dangereux pour tous les salariés de SNCF Connect & Tech. Si des erreurs administratives mineures peuvent désormais justifier un licenciement, qui d’entre nous est à l’abri ?
Qui n’a jamais oublié de poser son jour de télétravail le matin même ? L’accord sur le télétravail, négocié pour apporter de la souplesse, est aujourd’hui dévoyé pour devenir une arme. La CFDT dénonce fermement cette instrumentalisation. Un accord d’entreprise est un pacte de confiance, pas un recueil de pièges administratifs.
La CFDT à vos côtés
Nous soutiendrons évidemment ce salarié dans ses démarches pour contester cette sanction disproportionnée s’il le souhaite. Mais au-delà de ce cas individuel, nous appelons chaque salarié à la plus grande vigilance.
Ne laissez pas un management zélé transformer vos conditions de travail en une surveillance permanente. Si vous subissez des pressions ou si vous constatez des dérives dans l’application de l’accord télétravail, ne restez pas seul.
La CFDT est là pour vous écouter, vous conseiller et vous défendre.
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